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Photo du rédacteurAlexane Renaut

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur, et comment s’en libérer ?

Article Co-écrit avec Amar Louchet



En 1978, deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes menèrent une étude auprès de 150 femmes diplômées et reconnues pour leur excellence dans leur vie professionnelle par leurs collègues.


Le problème ?


Aucune d’entre-elles n’attribuait sa réussite à ses qualités personnelles… Elles préféraient plutôt dire que tout ceci n’était que le fruit du hasard ou de la chance, et que leur entourage surestimait leurs capacités. Cent cinquante femmes brillantes, ayant pleinement réussi leur ascension sociale, qui craignaient au contraire que l’on s’aperçoive d’une supercherie selon laquelle elles ne seraient pas aussi talentueuses qu’on pourrait le croire ! Cette peur commune d’être « démasquée » sera alors au fondement du phénomène observé par les deux psychologues : à savoir, le syndrome de l’imposteur.


Il ne s’agit pas d’une maladie, ni d’une pathologie, mais plutôt d’un « phénomène temporaire » ou encore d’un « mécanisme psychique », pour reprendre les terminologies employées par les psychologues Maud Navarre et Johanna Rozenblum. Et ce serait très répandu dans la population, à la fois chez les hommes et chez les femmes. Il concerne notamment les auto-entrepreneurs qui, faute de feedbacks appropriés par exemple, ne s’apprécient pas toujours à leur juste valeur.


Il nous a semblé véritablement important d'aborder le sujet car c’est un sujet actuel, qui touche énormément d’entrepreneur (si ce n’est tous) selon le stade de développement de leur entreprise.


Une courte définition pourrait être la suivante : c’est la triple combinaison de réussites objectivement constatées par l’entourage, d’un ressenti péjoratif vis-à-vis de sa propre personne et d’un comportement menant à une peur d’être démasqué(e). L’imposteur a du mal à accepter des compliments à propos de ses réussites, refuse de croire que ses succès ne sont imputables qu’à ses qualités personnelles, et peut même s’auto-saboter par peur de décevoir les autres.


Dans cet article, nous vous donnerons toutes les clés pour :

  1. savoir si vous êtes dans cette situation,

  2. comprendre les raisons de ce comportement, et

  3. vous donner nos conseils afin de s’en libérer définitivement.


1/ Êtes-vous concerné par le syndrome de l’imposteur ?




Les psychologues ont repéré des comportements typiques du syndrome de l’imposteur, dont voici une liste non exhaustive.



Vous y trouverez des exemples concrets de réflexion personnelle que vous pourriez vous faire au quotidien, et qui sont des signes du phénomène de l’imposteur :


  • Vous attribuez vos réussites individuelles à des facteurs externes du type : « j’ai simplement eu de la chance », ou bien « sans untel je n’y serais pas parvenu(e) ». En clair, vous jouez la carte de la modestie plutôt que d’accepter des compliments bien mérités. Déjà celui-ci, si cela peut vous rassurer, j’y suis confrontée à chaque fois que je reçois un compliment. En écrivant ces lignes, je me rends compte être la première à avoir ce syndrome et à ne pas forcément croire en mes capacités personnelle.


  • Vous préférez sous-estimer ou banaliser votre travail accompli : on vous entend souvent dire « ce n’était pas aussi difficile que tu le crois… », ou bien vous pensez que les compliments qu’on vous fait sont en réalité uniquement destinés à vous faire plaisir. Un classique chez les personnes naturellement douées ! Spoiler alerte : un de mes partenaires m’a récemment dit “évite de leur dire que c’est facile à faire” alors que je ne l’avais pas dit (car ce n’était pas facile à faire, même en étant habituée et même si cette tâche référait de mon expertise), mais en y réfléchissant bien, je me rends compte que s’il l’a dit, c’est que j’ai peut-être souvent tendance à évoquer cette excuse car je me sous-estime... À méditer donc !


  • Vous êtes beaucoup trop exigeant avec vous-même et pourtant vous doutez de vous : « je ne suis pas sûr(e) d’y parvenir mais je dois faire tout mon possible pour y arriver ! ». Vous mêlez perfectionnisme à outrance et doute de soi en permanence. Et vous vous rendez compte après coup que vous avez réussi, donc ça n’était pas utile de voir le négatif au départ. D’ailleurs, souvenez-vous : le négatif attire le négatif, le positif attire le positif ! Alors voyez le positif dans ce que vous avez à faire, changez votre regard sur la tâche en question, cela changera aussi votre manière de l’appréhender et, in fine, de la réaliser.


  • Vous fuyez à tout prix les compliments car ces derniers vous mettent mal à l’aise : vous préférez plutôt être absent(e) le jour des félicitations plutôt que d’avoir à rougir ou bien à prendre la parole devant tout le monde. J’ai d’ailleurs lu récemment le post de Caroline Mignaux à ce sujet sur Instagram, qui parlait de la Glossophobie, c’est-à-dire la peur de prendre la parole en public. D’après le Brain Institute, 74% d’entre nous ont peur de prendre la parole en public. Elle expliquait, qu’elle aussi faisait partie de ces gens qui avaient peur de prendre la parole en public et elle s’est faite aider, elle a surmonté sa peur, et désormais elle organise des conférences, des live, elle anime un Podcast. Bref, une belle preuve qu’on peut surmonter ses peurs et son syndrome de l’imposteur !


  • Vous vous rabaissez et ne comprenez pas comment vous avez pu réussir : « il doit bien y avoir une raison puisque je ne mérite pas ce poste ». Il vous est impossible d’accepter qu’en réalité vos réussites ne sont attribuables qu’à vos qualités intrinsèques. Lorsque je suis démarchée pour des missions, ou qu’on me contacte pour travailler avec moi, j’ai toujours ce petit temps d’arrêt où je me demande si je suis bien dans la réalité ou si je ne suis pas en train de rêver. Cette sensation que la personne s’est trompée de contact en m’écrivant. Mais non, je finis par comprendre que le message m’est bien adressé, et là c’est la fiesta dans ma tête, jusqu’à reprendre mes esprits afin de lui répondre et d’entamer une conversation qui pourra être très prometteuse.


Avant de me lancer, je ne vous raconte même pas combien de fois je me suis demandée : “mais suis-je vraiment faite pour ça ? Est-ce qu’ils ont vraiment envie de travailler avec moi ? Est-ce que je ne devrais pas rester dans mon petit confort de salariée, imaginons que ça ne fonctionne pas ?”... Pour au final, même remplie de doutes et de ce syndrome de l’imposteur, me lancer quand même, tenter l’aventure en me disant : “au pire, il y aura toujours une solution !”


Alors, vous vous reconnaissez dans un (ou plusieurs) de ces cas de figure ?


Si vous ne vous considérez pas avec autant d’estime que l’on vous porte quant à vos réussites professionnelles, et si vous craigniez d’être démasqué(e) un jour où l’autre pour un manque de compétences que vous seul(e) imaginez, alors vous traversez sans doute ce que 70% de la population mondiale a vécu au moins une fois dans sa vie : le syndrome de l’imposteur.


À noter également que dans les situations les plus graves, ce manque de confiance en soi peut mener à l’auto-sabotage comme le refus d’une promotion dans son entreprise, ou bien encore de refuser de nouveaux clients dans le cas des indépendants (comme j’expliquais au-dessus, cette sensation du message qui ne m’est pas destiné).


Cette notion de syndrome de l’imposteur, vous l’aurez compris, va de pair avec la confiance en soi. Ce chemin est long, et nous n’avons pas de recette miracle à vous donner, mais ne vous en faites pas, vous réussirez à le surmonter !


Pour en avoir le cœur net, nous vous conseillons bien évidemment de consulter un(e) spécialiste assermenté qui vous fera passer le test de l’échelle Clance (du nom de la psychologue américaine à l’origine de cette découverte). Celui-ci est composé de vingt assertions à confirmer ou à infirmer, comme par exemple : « c’est difficile pour moi d’accepter les compliments ou éloges sur mon intelligence ou mes accomplissements », « j’ai peur que les gens qui comptent pour moi découvrent que je ne suis pas aussi capable que je ne le pense », ou encore « parfois j’ai peur que les autres découvrent à quel point certains savoirs ou compétences me font défaut ».


Vous trouverez le test de l’échelle de Clance en ligne, mais nous l'avons repris ici pour vous faciliter la vie 👇🏻



2 / D’où vient le syndrome de l’imposteur ?



D’après les psychologues, ce sentiment d’être un(e) imposteur peut provenir, selon les cas, des attentes qu’ont eu vos parents vis-à-vis de votre réussite sociale, ou de votre parcours étudiant et/ou professionnel, ou bien aussi de votre environnement de travail.


Encore une fois, seul un(e) spécialiste sera en mesure d’établir un diagnostic précis et de déterminer avec vous les tenants et aboutissants de cette situation.


Néanmoins, voici les causes les plus couramment observées :


Premièrement, le problème peut trouver ses origines dans l’enfance : par un manque de soin et d’attention de l’enfant notamment ; ou bien s’il y a eu une différence entre des remarques négatives de la part des professeurs et, à l’inverse, des opinions positives de la part des parents (et vice-versa). Dans ce cas, l’enfant choisira de croire l’opinion négative, en pensant que l’opinion positive est un mensonge pour lui faire plaisir.


Le problème peut aussi provenir d’une surestimation de l’intelligence de l’enfant, ce qui lui mettrait une pression dès le plus jeune âge quant à son avenir professionnel : la peur de décevoir ses parents, et la peur d’échouer peuvent entraîner certains blocages par la suite et, le syndrome de l’imposteur peut alors se révéler être un mécanisme de défense.


À l’inverse, un manque de compliments de la part des parents peut aussi entraîner une incapacité chez l’enfant à reconnaître de lui-même ses propres qualités, à se forger une identité personnelle positive. Ici, le syndrome de l’imposteur se révélera être une suite logique de mauvaises habitudes prises depuis l’enfance.


Et à l’âge adulte, malheureusement, ces schémas de pensée peuvent rester solidement ancrés dans la psyché ; d’où l’importance de consulter un professionnel de santé, afin d’identifier les croyances erronées, de relire son parcours sous un autre angle, et de changer de regard sur soi-même. Cette thérapie est particulièrement préconisée lorsque « l’imposteur » s’auto-sabote en procrastinant et en vivant dans la phobie permanente d’échouer et/ou de décevoir.


Mais rassurez-vous, il y a aussi l’alternative de l’accompagnement de type coaching auprès d’un professionnel, dans le but d’arriver à déculpabiliser et ne plus dépendre du regard des autres.


Ce qui est important à garder en tête, c’est qu’il n’y a pas de honte à se faire aider lorsqu’on ressent que soi-même, nous ne pourrons pas résoudre la problématique seul, ou même encore comprendre qu’il y a un problème. Et en cela, nous allons revenir à un conseil que nous abordons souvent : le fait d’être bien entouré, car vos proches vous guideront vers les bonnes personnes pour vous accompagner ; elles vous connaissent et verront si quelque chose ne va pas, elles pourront vous conseiller.

Parfois, on est dans le déni vis-à-vis de certains traumatismes que nous pouvons avoir, et le fait d’être bien entouré(e) peut nous aider à remettre les pieds sur terre, nous guider vers la bonne voie pour nous.


J’ai eu la chance de rencontrer Héloïse Cuillerier, dont je vous parlais dans de précédents contenus, qui est professeure de yoga mais aussi formatrice et thérapeute holistique. Sa méthode m’a convaincue, moi qui suis plutôt de nature cartésienne, j’ai ressenti le besoin de me faire guider autrement au moment de lancer Com on the moon. Nous avons donc fait plusieurs séances de soins holistiques, qui m’ont bien remué mais ont été très bénéfiques pour la suite. C’est, encore une fois, un long chemin, et chacun doit trouver la méthode qui lui correspond pour se ré-approprier son pouvoir personnel sa confiance en soi, en la vie, en l’avenir.



Deuxièmement, à l’âge adulte des évolutions de carrière (même positives) peuvent aussi provoquer le syndrome de l’imposteur.


En effet, certain(e)s réussissent professionnellement sans être passés par la case « diplôme » – les autodidactes entrepreneurs par exemple.


Quand on se retrouve dans ce cas précis, il peut sembler plus facile de dévaloriser ses réussites, voire même d’affirmer son incompétence, plutôt que d’admettre que l’on a le même mérite qu’une personne diplômée.

Ici, les autodidactes font souvent preuve d’excès de modestie et ont du mal à accepter que leur parcours soit excellent ; ils croient ne pas avoir le même mérite qu’un(e) diplômé(e) BAC +5 par exemple, alors qu’ils ont les mêmes compétences… Et qu’ils se sont sûrement formés sur le tas après s’être lancés, via des formations de très bonnes qualités, en ligne par exemple, comme Live mentor.


Malheureusement, cette croyance erronée les pousse à se fermer des portes par manque de confiance en eux.


D’autre part, les personnes qui ont brillamment réussi leur parcours étudiant ou bien leur carrière professionnelle peuvent également subir les effets du syndrome de l’imposteur.


Ainsi, les chefs d’entreprise qui lancent leur entreprise à un âge assez jeune peuvent croire qu’ils ne méritent pas leur place, ou bien qu’ils ne soient pas aussi compétents que leur réussite laisse à penser.


Et cette situation (pourtant positivement perçue de l’extérieur) les amène à craindre d’être démasqué(e) par leurs collaborateurs ou par leur entourage, et même à refuser ou à ne pas prospecter de nouveaux clients simplement par peur d’échouer.


Le rôle élevé tenu dans la hiérarchie de l’entreprise et les responsabilités qui en découlent sont susceptibles d’entraîner ce sentiment d’imposture : vous êtes alors persuadés que vous n’êtes pas à votre place, que vous ne méritez pas votre réussite professionnelle, que tout le monde se trompe au sujet de vos compétences.


Vous vous dévalorisez et vous mettez donc en place des mécanismes d’imposture. Il peut s’agir d’auto-sabotage comme dit précédemment, au bien au contraire de surmenage : dans ce cas, puisqu’on ne croit pas en ses qualités, on se dit qu’il faut compenser son incompétence par une grosse quantité de travail. Ce cercle vicieux mène bien souvent au burn-out ou même à la dépression.


Nous en parlions dans nos précédents contenus, la frontière entre vie pro/vie privée est mince lorsqu’on se lance à son compte. Il est important de trouver son rythme, et de s’imposer des limites pour éviter ce surmenage.

Bien sûr, il est plus facile de le dire ou l’écrire que de l’appliquer, mais vous y arriverez, chacun à sa propre notion de l’équilibre !


Et pour en revenir à cette notion de parcours, pour vous donner un exemple, pour moi ça a été le 2ème cas, car j’ai bel et bien fini mes études, eu plusieurs expériences par la suite, aujourd’hui, je peux dire que j’ai 10 ans d’expérience dans le domaine de la communication et spécialisée dans le digital.


Pourtant, à mes débuts (et encore aujourd’hui), je doute de mes capacités, je ne me sens pas toujours légitime à proposer telle ou telle mission alors que je suis formée pour, que je suis même diplômée. Alors je me noie dans des formations, pour lesquelles je connais déjà le contenu...


Afin de me rassurer peut-être ? Me sentir plus légitime ?


Bon, je vous rassure, elles me permettent aussi de me mettre à jour, car le marché évolue constamment !


Toujours est-il que je ne devrais pas douter de moi, ni de ma légitimité à proposer mes services, pourtant c’est le cas. Le travail est long, encore une fois, mais vous trouverez votre place, vous réussirez à parler de vos compétences. Estimez-vous, croyez en vous, car vous faites des choses magnifiques !


Si vos clients font appel à vous c’est qu’ils n’ont pas l’expertise que vous avez, ils ont besoin de vous ! Cela me fait penser à un de mes clients et un de mes tuteurs lorsque j’étais en alternance, qui ont bien dû remarquer que j’avais déjà ce petit syndrome présent...


Et m’ont dit dès le début de la collaboration, (pourtant pour la première j’avais à peine 20 ans, pour l’autre c’était à mon lancement en Août 2021) : “Alexane, je ne connais pas votre métier, j’ai besoin de vous pour le faire, et je sais qu’au vu de votre expertise et expérience, vous le ferez largement mieux que moi, je vous fais confiance !”.


Il faut parfois qu’on nous répète plusieurs fois ce type de phrase avant que nous prenions conscience de notre valeur, notre expertise, et que nous prenions confiance en nous !


Alors l’idée d’être bien entouré lorsqu’on entreprend, prend à nouveau tout son sens ici !

Vos proches, d’autres entrepreneurs que vous connaissez et côtoyez, eux aussi vous font des compliments à longueur de temps, et vous ne les entendez peut-être pas car vous pensez qu’il s’agit de flatterie juste pour vous faire plaisir, mais c’est aussi grâce à eux que vous sortirez de ce syndrome de l’imposteur et que vous vous estimerez à votre juste valeur !


À l’âge adulte cette expérience débute souvent au moment des phases transitoires dans nos vies : au début de vos études, à la suite d’une promotion, d’une reconversion professionnelle, d’une création d’entreprise, etc.


Autant d’événements positifs qui sont pourtant mal vécus de l’intérieur et, faute d’en parler autour de soi, on se retrouve à devoir mentir à la fois à soi-même et aux autres. L’imposteur se ment à lui/elle-même en refusant d’admettre son propre mérite, et il/elle ment à son entourage par crainte d’être démasqué(e) : « puisque je ne suis pas aussi doué(e) qu’on le pense, je dois montrer aux autres qu’ils se trompent à mon sujet ».


Tout ceci, encore une fois, est fondé sur des croyances erronées, une dévalorisation individuelle et un manque de confiance en soi. Et cette expérience est largement répandue dans la population. Il faut nécessairement en prendre conscience afin de (re)trouver la raison, se faciliter la vie et trouver des solutions !


Nous vous en proposons quelques-unes à la suite de cet article 👇🏻



3/ Nos conseils pour en finir avec le syndrome de l’imposteur !



Conseil n° 1 : Consulter un(e) spécialiste


Si vous vous sentez concerné(e), et que vous avez déjà réaliser le test en ligne de l’Échelle de Clance, avec un résultat supérieur à 80 points, voici le meilleur conseil que nous pouvons vous donner : il vous sera bénéfique de consulter un thérapeute.


Alors, puisque cette option est généralement mal perçue, que la psychothérapie est encore un sujet tabou, par peur de se livrer à un(e) inconnu(e) par exemple ; demandez-vous pourquoi, vous qui aidez les autres dans votre quotidien, vous n’auriez pas le droit vous aussi à l’aide de quelqu’un, de surcroît, de la part d’un spécialiste qui saura vous épauler dans cette épreuve ?


D’autant plus qu’une thérapie cognitive et comportementale, comme son nom ne l’indique pas, n’est rien d’autre qu’un accompagnement par un expert afin de changer durablement ce qui ne vous convient plus.


Le syndrome de l’imposteur peut n’être qu’une étape à traverser si l’on accepte de se faire aider. Le/la thérapeute de votre choix évaluera AVEC VOUS la situation, et si celle-ci est suffisamment prononcée (en cas d’anxiété notamment), il mettra en place AVEC VOUS des stratégies de changement pour votre mieux-être définitif.


Différentes méthodes vous seront proposées parmi lesquelles la méditation en pleine conscience (afin de cesser de se penser négativement notamment), l’auto-hypnose (en vous auto-suggérant des mots et des images), et aussi l’imagerie mentale (en faisant appel à vos souvenirs ou votre imagination par exemple).

Il y a autant de type de thérapeute que de méthode (psychologue, yoga, thérapeute holistique, hypnose, méditation...), alors encore une fois, renseignez-vous sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous, et tournez-vous vers celle qui vous parle le plus, votre intuition vous guidera, écoutez-la.


Le syndrome de l’imposteur peut être tenace et sévère chez certain(e), vivre constamment dans le mensonge et le déni de ses propres performances, est une chose sans doute très difficile à supporter…


Mais pour en sortir il ne faut qu’un pas, ou un coup de fil à la bonne personne, une séance peut faire la différence et vous vous sentirez libéré(e) !



Conseil n° 2 : Mettre des mots sur vos maux… Et les partager


Au cas où votre résultat au test de l’Échelle de Clance est compris entre 40 et 80 points, c’est-à-dire que vous avez une expérience modérée ou régulière du phénomène de l’imposteur, nous vous proposons également des stratégies à mettre en œuvre dans votre quotidien.


Le premier consiste à en discuter avec l’un de vos proches, quelqu’un en qui vous avez confiance et dont vous savez qu’il ou elle prendra le temps d’être à votre écoute, et d’avoir une attitude compréhensive à votre égard. Il s’agit de « verbaliser à voix haute pour éviter la rumination et d’entendre un autre son de cloche », comme le conseille la psychologue Johanna Rozenblum. Le but étant ici de détruire cette image péjorative que vous avez de vous-même, ce déni de soi, en grande partie à l’origine du sentiment d’imposture que vous ressentez.


C’est parce que vous ne croyez pas en vos capacités que, de manière rusée, vous vous sentez obligé(e) de mentir sur celles-ci et de vivre dans la peur d’être démasqué(e). Un proche saura vous rappeler au bon moment tout ce que vous avez accompli, et vous démontrer qu’il ne s’agit bien évidemment pas du fruit du hasard ou de la chance.


Si vous êtes encore hésitants, nous vous conseillons vivement de lire ou d’écouter des témoignages de personnes ayant traversé la même situation que la vôtre… De préférence des personnes qui sont parvenues à en sortir ! Des Podcasts reprennent les témoignages de personnes ayant vécus le syndrome de l’imposteur, et nous en parlons beaucoup avec les entrepreneurs dans nos épisodes du Podcast Com on the moon également, n’hésitez pas à les (re)écouter ici pour vous rassurer et motiver !


Partagez autour de vous vos ressentis.

Dévoiler sa vulnérabilité n’est pas chose facile, mais si vous avez lu le livre “Vulnérable” de Camille Sfez, vous verrez qu’exprimer ses émotions est essentiel pour se sentir bien. Extérioriser nos ressentis est une des étapes à mettre en place pour éviter le fameux “c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase !”.


On en parlera notamment dans le conseil suivant, extérioriser, ce n’est pas forcément parler à quelqu’un, proche ou non, cela peut être aussi, écrire ce que vous avez sur le cœur, le partager sur le papier.


Conseil n° 3 : Faites un bilan de vos réussites personnelles


Comme nous l’avons vu, l’imposteur a réussi ses études et/ou sa vie professionnelle avec brio, et ce malgré les obstacles qu’il ou elle a rencontré.


C’est votre cas, que vous le vouliez ou non, on vous le répète souvent.


Dans un premier temps, listez donc sur un carnet toutes ces réussites, les compliments faits par vos proches durant votre parcours : l’obtention de votre baccalauréat malgré la pression durant votre dernière année de lycée, suivie de vos études supérieures accomplies en dépit d’une anxiété quotidienne ; ou bien votre réussite professionnelle pourtant acquise sans aucun diplôme ; puis, tous vos projets menés ayant entraînés la satisfaction de vos clients et de vos supérieurs, etc.


Bref, votre liste parle d’elle-même et vous le savez !


Dans un deuxième temps, vous pourriez noter à côté de chaque réussite, les raisons que vous avez attribué à ces succès… Dans vos souvenirs résident encore les raisons que vous vous étiez astreint(e) à croire pour expliquer ces réussites.


Vous voyez, tous ces mensonges que vous vous êtes faits à vous-même pour refuser d’admettre que vous avez accompli de belles choses ?!


Voici pourquoi vous avez, consciemment ou pas, développé une crainte d’être démasqué(e), que l’on s’aperçoive qu’en fait vous n’êtes pas aussi intelligent(e) qu’on le croit. Ce sont autant de mensonges à vous-même qu’il vous faut désormais atténuer, puis déconstruire durablement.


Maintenant, passons à la troisième étape : celle du constat objectif. Il s’agit d’être en vérité avec vous-même, en évaluant honnêtement ce qui a bien pu découler du hasard ou de la chance dans tout ça.

Nous vous laissons donc méditer sur ce bilan très positif et, surtout, n’ayez aucun regret quant aux comportements que vous avez pu adopter face à ces réussites !


Tout ceci fait de vous qui vous êtes aujourd’hui, montre votre humilité aussi (qui est un trait de caractère très positif) et contribuera par la suite à votre évolution. Au contraire, ce bilan est une étape essentielle et positive afin de prendre conscience de votre état d'esprit.


En dernier point et exercice de ce conseil, listez désormais les choses que vous avez faites alors que vous n’y connaissiez rien !


Nous avons beaucoup parlé de l’aspect “scolaire” des choses, mais il est aussi important de prendre conscience des réussites qui sont venues d’elles-mêmes, grâce à nous, simplement !


Et oui, je suis sûre que vous en avez fait des choses pour lesquelles vous n’étiez pas formé(e), et qu’en plus, vous les avez réussies ! Je me trompe ? Je ne pense pas !


Tenez, je vous donne un exemple : vous avez déjà aidé un collègue dans son travail alors que vous ne travailliez pas dans le même service ? Vous vous êtes surement lancé à votre compte sans connaître une bonne partie de ce que vous alliez devoir faire, mise à part votre expertise métier (au hasard, la comptabilité ? 😂) ? Et pourtant, je suis sûre que vous vous en sortez à merveille aujourd’hui !


Et si ça se trouve, vous vous êtes lancé(e) en réalisant une reconversion, donc vous êtes en train d’apprendre votre nouveau métier !


Un autre exemple : vous avez déjà tenté une recette pour la première fois et le résultat fut délicieux ? Ou encore, vous vous êtes déjà lancé(e) pour suivre des amis à danser un flash mob que vous ne connaissiez pas du tout, et vous vous êtes éclatés ?


Bref, vous l’aurez compris, tant de choses que vous avez fait dans votre vie et pour lesquelles vous n’étiez pas formé, pourtant vous les avez réussies avec brio !


Alors, prenez un autre papier, et remplissez votre feuille de toutes ces choses accomplies ! Gardez cette liste prêt de vous, accrochez la au-dessus de votre bureau ou à un endroit que vous allez voir tous les jours, et complétez-la au fur et à mesure !


Elle est là pour vous rappeler que rien ne doit vous empêcher de tenter, d’oser, de vous lancer ! En retirant toute forme de culpabilité envers vous-même, ou encore de préjugés, vous aurez l’esprit plus libre à tenter de nouvelles choses et à retrouver votre pouvoir créateur, votre confiance en vous !



Conseil n°4 : se sentir nul(le) dans quelque chose, c’est très bien aussi !


Personne n’est parfait !


On le dit, et on le redit car c’est essentiel pour gagner en confiance en soi et se séparer de la pression que l’on s’inflige à propos du regard, aussi bien que l’on porte sur soi-même, mais aussi de celui des autres, de ce qu’ils pensent de nous.


Il y a sûrement plein d’activités dans votre vie que vous aimez faire mais pour lesquelles vous vous sentez vraiment nul(le)...


C’est totalement normal, ne vous en faites pas !


Et puis, qu’est-ce qu’être “nul” ?

Chacun à son interprétation et sa définition, surement biaisée, vu qu’on sait tous qu’on se juge souvent beaucoup trop durement.


Et ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter de faire ces activités, bien au contraire ! Ces expériences vous forgent, elles vous aident à éveiller votre créativité, à avoir envie d’y arriver, à sortir de votre zone de confort !


Prenez un temps par semaine pour continuer à prendre du plaisir à les réaliser, sans aucune intention, sans aucune pression, sans aucun jugement envers vous-même, juste du plaisir !


Pourquoi se priver de ce que l’on aime faire ?! Pourquoi toujours se comparer aux autres ?! D’autant plus que, c’est en prenant du plaisir dans ce que l’on fait que l’on s’améliore jour après jour.


C’est un travail de lâcher prise qui vous permettra de vous sentir léger(e) et surtout de retirer cette idée de performance continue que nous nous imposons tous.

Et qui sait, à force de pratiquer ces activités, vous vous jugerez moins “nul”, vous apprécierez même ce que vous créerez !



Conseil n° 5 : Prenez l’habitude d’être bienveillant avec vous-même


À la suite de ce bilan, vous pouvez désormais prendre conscience de l’excès de rigueur et de la sévérité que vous vous êtes imposé dans votre quotidien professionnel – et ce, depuis des années pour certains.


L’une des conséquences du syndrome de l’imposteur aura été pour vous : ou bien de verser dans le perfectionnisme, ou bien à l’inverse dans la procrastination.


Soit vous avez comblé votre manque de confiance en vous par un acharnement au travail car vous ne vous sentiez pas assez compétent(e), soit vous ne vous êtes pas assez investi(e) à l’ouvrage car vous vous pensiez simplement chanceux/se d’être à ce poste. Il s’agit donc de réaliser que, dans les deux cas possibles, vous n’avez pas eu confiance en vous-même, en vos capacités.


C’est pourquoi il vous faut désormais redresser les torts que ce syndrome de l’imposteur vous a causé, en posant un regard bienveillant sur vous-même.


Pour ce faire, libre à vous de vous organiser, et d’expérimenter ce qui peut vous convenir.


Vous pouvez par exemple commencer par vous féliciter pour chaque tâche accomplie, et à l’inverse ne pas trop vous en faire face à certains échecs. Ces derniers sont inévitables, personne n’est parfait !


Le principal étant d’adopter dès à présent une stratégie de changement de regard sur vous-même, en allant du négatif vers le positif.

Ce sera un processus salvateur au cours duquel la patience et l’introspection seront des clés de réussite. Rappelez-vous : “le négatif attire le négatif, et le positif attire le positif” !

Une métamorphose intérieure peut et doit s’opérer afin d’accepter (enfin) vos qualités naturelles.

Pour cela, nous vous avons concocté un nouvel épisode #MoonBreak de notre Podcast Com on the moon, pour reprendre confiance en vous, vous reconnecter à vous, à l’essentiel, à vos réussites, et vaincre ce syndrome de l’imposteur. Elle est à retrouver ici 👇🏻


Conseil n°6 : Appuyez-vous sur votre unicité


Qu’est-ce qui fait de vous un être unique ?


En voilà une question existentielle ! C’est aussi un passage incontournable dans votre changement d’état d’esprit. Le « connais-toi toi-même » cher à Socrate, s’appliquera une fois de plus pour votre mieux-être au travail et dans votre vie quotidienne.


En effet, maintenant que vous avez fait le point sur vos réalisations antérieures et que vous avez décidé d’opter pour une stratégie de bienveillance envers vous-même, il serait bon aussi de cesser de vous comparer aux autres !


Vous avez sans doute remarqué que vous aviez tendance à mettre en balance vos échecs personnels et les réussites de vos collègues, de vos concurrents, des gens dont vous vous inspirez…


Ce raisonnement était la conséquence du syndrome de l’imposteur : en pensant que vous ne méritiez pas votre place, vous sous-estimiez vos capacités par rapport à celles des autres.


Vous pourriez plutôt envisager de vous accepter tel(le) que vous êtes, avec vos qualités mais aussi avec vos défauts. Ainsi il vous sera plus aisé d’en finir avec ce perfectionnisme à outrance, d’une part parce que vous n’en avez pas besoin compte tenu de vos compétences reconnues et de celles que vous découvrez, et d’autre part parce que vous conviendrez que cela vous procure un stress, parfois même des angoisses, dont vous pouvez vous passer.


Toutes ces pensées négatives, qui tournent autour de ce que vous croyez que les autres attendent de vous, sont contre-productives : elles détériorent votre estime de soi et, elles vous privent d’une vie professionnelle conforme à votre identité.


Votre nouveau mindset : s’inspirer des autres, oui, en tirer le positif et s’en servir pour progresser, se développer !



Conseil n°7 : Rapprochez-vous de votre singularité


Ce qui nous amène à notre 7ème et dernier conseil, celui de se voir tel qu’on est vraiment, et pas uniquement ce qu’on est face aux normes que nous imposent la société.

Sachez que l’expression de votre personnalité plaît bien plus que les diplômes normés que vous avez. Je m’explique...


Si vous regardez rapidement votre CV, donc le document que vous avez créé pour trouver un job, de nouvelles missions, vous allez vite vous rendre compte que ce que vous y avez noté est, certes, ce que vous avez fait, d’un point de vue “scolaire”, c’est-à-dire vos diplômes, vos compétences en lien avec le poste recherché, etc.


Mais vous n’y avez pas mis votre âme, ce qui vous caractérise vraiment !


Nous allons faire un petit exercice :

  • Prenez une feuille, placez-la dans le sens horizontal, et tracez un trait au centre

  • Posez-vous la question de retrouver 5 choses qui vous caractérisent lorsque vous pensez à votre CV ? Notez-les dans un carré à gauche de la feuille

  • Maintenant, demandez-vous ce qui vous représente mais que vous n’avez pas noté sur votre CV (c’est un exercice que je demande aux nouveaux stagiaires afin de préparer un post sur les réseaux sociaux pour leur arrivée, et je me rends compte que cet exercice n’est pas du tout évident pour eux) Par exemple, une passion, une activité que vous faites en dehors, un objet que vous appréciez, un livre que vous avez lu qui vous a particulièrement marqué, un accessoire que vous avez toujours sur vous, votre compte Instagram personnel... Trouvez 5 choses qui vous caractérisent et notez-les dans un rond à droite sur votre feuille !

  • A présent, regardez ce rond : que disent ces choses de vous ? Par exemple, si vous avez noté que vous avez un cadre avec pleins de photos de vacances dans votre appartement, cela peut traduire que vous avez une passion pour les voyages.

  • Vous pouvez maintenant comparer votre carré et votre rond, les relations et les différences, y trouver des liens...

“Mais où veut-elle en venir ?”


Je m'explique :


Le carré c’est la norme, la façon dont vous vous présentez au monde, aux autres, d’un point de vue “professionnel”, ce qu’on vous a inculqué depuis votre tendre enfance.


Le rond c’est vous, votre côté naturel, votre intimité, ce que vous n’avez pas forcément envie de dévoiler mais qui montre tout votre potentiel, que vous vous cachez aussi à vous-même facilement lorsque vous procrastinez ou que vous êtes dans le déni de ce que vous avez accompli.


C’est dans le rond que se situe votre potentiel qui traduit votre manière de fonctionner, d’explorer la vie, les situations.


Votre carré normé doit s’arrondir, petit à petit, car vous prendrez conscience que vous plaisez de par votre singularité, ce qui fait que vous êtes “vous”, et pas un pion dans un jeu d’échec qui suit les règles. Plus on se rapproche de sa personnalité, plus on apprend à se connaître, à s’accepter, à reconnaître ses qualités, ses compétences, ses réussites.


Plus on inclut tout cela dans son quotidien, dans son travail, et plus on prend confiance en nous, c'est-à-dire en tout ce que nous pouvons accomplir ! Et donc, vous l’aurez compris, le syndrome de l’imposteur s’envole peu à peu.



En conclusion de cet article, nous espérons vous avoir donné toutes les clés pour vous reconnaître (ou pas !) dans ce portrait de l’imposteur et, surtout, pour pouvoir en finir avec cet engrenage négatif.


Nous vous invitons donc à effectuer les tests en ligne, à en discuter auprès de ceux qui vous connaissent, à vous rappeler que chaque problème a sa solution, à vous connecter à vous, à découvrir votre personnalité, prendre conscience que chaque petite chose, chaque pas que vous faites dans votre vie, vous construit et fait ce que vous êtes aujourd’hui, et ce que vous serez demain.


Nous vous conseillons également de lire nos huit conseils sur le lâcher prise (tirés de cet épisode de notre Podcast) qui peuvent également vous aider à vous épanouir dans votre vie professionnelle… Et oui, encore un peu de lecture pour votre plus grand plaisir !


Enfin, pour rappel, nous avons créé un nouvel épisode #MoonBreak de notre Podcast pour vous aider à combattre ce syndrome de l’imposteur et reprendre confiance en vous. Il est à écouter juste ici 👇🏻

Dites-nous s’il vous a plu, si vous aimez ces formats et si vous avez d’autres envies de sujets méditatifs !

L'épisode sur le sujet (si vous préférez l'écouter plutôt que le lire) sortira mercredi 8 juin 👇🏻




 

Et voilà pour nos conseils pour vaincre le syndrome de l'imposteur !

Ça vous a plu ?

Ecrivez-nous pour nous dire ce que vous avez pensé de cette thématique, si elle vous a été utile et si vous êtes maintenant prêt à vous débarrasser de ce syndrome de l'imposteur afin d'exprimer votre plein potentiel et reprendre confiance en vous !


Dites-nous également si le 3ème épisode #MoonBreak, la méditation vous a permis d'infuser ces conseils 👉🏻 hello@comonthemoon.com💌


Ça nous fera très plaisir d'avoir vos retours et de discuter avec vous !

Si il y a aussi des sujets que vous souhaiteriez que nous approfondissions dans le Podcast Com on the moon, dites-le nous aussi par mail 🎙

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